Le centre historique de Nîmes compte bon nombre de références et de bâtiments inspirés par la Maison Carrée, chef d’œuvre d’architecture augustéenne.
Le temple romain ayant conservé son décor intact bien visible de l’extérieur a été une véritable source d’inspiration pour les bâtisseurs et les artistes, toutes époques confondues. A travers le temps, les architectes et les artisans ont repris des détails des décors du monument antique dans leurs constructions à travers des représentations, des citations ou des inspirations.
Le Château Fadaise
Situé dans la rue du même-nom, à quelques centaines de mètres du temple romain, le Château Fadaise, exceptionnel hôtel particulier construit en 1682 par l’architecte Gabriel Dardaillon, est directement inspiré par la Maison Carrée. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1964. Ses colonnes corinthiennes et sa frise de rinceaux témoignent de la volonté du propriétaire, commanditaire de l’époque, et de l’architecte, de reprendre le répertoire décoratif et ornemental du temple romain.
La Cathédrale Saint-Castor
Actuellement en pleine restauration et consacrée en 1096, la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor a subi de nombreux remaniements au cours des siècles. La frise supérieure est considérée comme une œuvre majeure de la sculpture romane du Midi de la France. Les motifs du fronton et de la corniche, feuilles d’acanthe ou mufles de lion, sont directement inspirés de la Maison Carrée de Nîmes.
L’ancien presbytère de la Cathédrale
Ce bâtiment situé 9 rue Saint-Castor a longtemps été surnommé « la Garde de Dieu ». Le portique entouré de colonnes ioniques, savamment mises en œuvre par l’architecte Jean Mauric au XVIIe siècle, est classé monument historique depuis 1992. Il est unique en son genre dans la ville.
L’influence des monuments antiques locaux, et ici plus particulièrement celle de la Maison Carrée, se perçoit avec l’emploi des frises ornées de rinceaux, ainsi que par les modillons, denticules et moulures ornées qui complètent sur cour les frises de rinceaux.
Le Palais de Justice
Cet imposant monument néo-classique est inscrit aux monuments historiques depuis 1993. Bâti entre 1836 et 1846, sur les plans de l’architecte Gaston Bourdon, sa façade a comme modèle sa voisine : la Maison Carrée. Sa puissante colonnade reprend les codes de l’architecture corinthienne. On y retrouve aussi des rinceaux d’acanthe, largement inspirés par le temple romain. C’est évident.
La Fontaine Pradier
Cette fontaine monumentale en marbre, située sur l’Esplanade, a été inaugurée en 1851. Conçue par l’architecte Charles Questel et le sculpteur James Pradier, elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1988. En marbre blanc, son élément principal est une jeune femme debout : elle représente en allégorie la ville de Nîmes couronnée des monuments romains emblématiques nîmois : les arènes et la colonnade de la Maison Carrée.
Carré d’Art
Le bâtiment, conçu par l’architecte anglais Norman Foster il y a 30 ans, fait face à la Maison Carrée, dont il constitue un pendant contemporain. Sa colonnade et son atrium central sont clairement des citations de l’architecture romaine. Carré d’art a été conçu pour que la Maison Carrée se reflète sur sa façade de verre.
La salle du conseil municipal
Dans la salle du conseil municipal de l’Hôtel de Ville, on retrouve une quasi reproduction de la frise d’acanthe de la Maison Carrée au niveau de la corniche. En parfait état elle date du XIXe siècle.
Le nymphée des Jardins de la Fontaine
Le podium du nymphée des Jardins de la Fontaine, en citation de l’Augusteum qui s’y trouvait, est orné sur son pourtour d’une majestueuse frise d’acanthe comme celle de la Maison Carrée.
Musée du Vieux Nîmes
Le décor du palais épiscopal porte la marque d’artistes locaux ayant soigneusement observé les monuments antiques nîmois : la corniche notamment, avec l’alternance des caissons ornés de rosaces et de modillons inversés, et ses mufles de lions servant de rejets d’eau, est nettement inspirée de celle de la Maison Carrée. Ces éléments sont vraisemblablement l’œuvre du sculpteur Philippe Mauric.
Ce musée, tout proche des places aux Herbes et du Chapitre, conserve et présente la vie nîmoise depuis la fin du Moyen Age et cela depuis 1920, à l’initiative de l’érudit Henry Bauquier. Ancien palais épiscopal, construit en 1490 par Gillaume Briçonnet, évêque de Nîmes, il a été détruit pendant les guerres de religion puis reconstruit un siècle plus tard en 1757.
D’autres exemples
De très nombreux autres exemples de l’influence de la Maison Carrée et de son décor sont à découvrir dans toute la ville comme : l’Hôtel de Possac (18 rue de l’horloge), 2 plan de l’Aspic, 9 rue Vincent-Faïta, 3 rue de l’Aspic, rue Saint-Antoine, la maison Renaissance rue des Marchands …
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Le monument : maisoncarree.eu
La candidature Unesco : lamaisoncarreedenimes.fr